Explorer l’utilisation de l’ordonnance électronique et son impact sur la pratique de la pharmacie

Par Bobby Gheorghiu

Les pratiques de prescription au Canada évoluent et selon les résultats d’un nouveau sondage, les professionnels qui passent à l’ordonnance électronique apprécient le fait qu’elle réduise les utilisations frauduleuses et améliore la sécurité des patients.

Explorer l’utilisation de l’ordonnance électronique et son impact sur la pratique de la pharmacie

Inforoute et l’Association des pharmaciens du Canada (APhC) ont récemment mandaté Environics Research, une société de recherche indépendante, pour mener le Sondage national des pharmaciens communautaires du Canada 2022 : Utilisation de l'ordonnance électronique et des outils numériques dans la pratique.

La population visée par le sondage était formée de membres de l’APhC, une organisation réunissant quelque 30 000 pharmaciens et étudiants et techniciens en pharmacie d’un peu partout au Canada.

Le sondage évaluait les points de vue des pharmaciens communautaires et des techniciens concernant l’utilisation de l’ordonnance électronique et des technologies de santé numériques et leur impact sur l’exercice de leur profession. L’échantillon de 610 répondants a été pondéré en fonction de la répartition des pharmaciens sur le territoire canadien. L’un des résultats les plus marquants du sondage concernait la façon dont les ordonnances sont envoyées à la pharmacie. En 2016, dernière année où le sondage avait été mené, la plupart (57 %) des ordonnances étaient en format papier et étaient apportées à la pharmacie par les patients (ou par des parents ou des proches aidants), comparativement à seulement 28 % en 2022. À l’heure actuelle, la majorité des ordonnances sont envoyées directement à la pharmacie par les prescripteurs, soit par télécopieur (49 %), soit sous forme d’ordonnances électroniques (8 %), soit encore par téléphone (7 %).

Reconnues depuis toujours comme une source d’erreurs de médicaments, les ordonnances manuscrites ont vu leur part passer de 48 % des ordonnances en 2016 à 28 % en 2022. La popularité croissante des dossiers médicaux électroniques et la hausse de l’utilisation des soins virtuels et de l’ordonnance électronique durant la pandémie ont probablement accéléré ce mouvement. Et quand on parle du flux de tâches de la pharmacie, l’élément le plus irritant est le temps que doivent consacrer les pharmaciens et les techniciens à communiquer avec les prescripteurs par télécopieur ou au téléphone. Il n'est donc pas étonnant que les répondants aient considéré l’accès aux dossiers de santé électroniques et l’échange de communications avec les prescripteurs comme les plus importantes fonctions numériques leur permettant d’améliorer la qualité des soins qu’ils donnent.

L’utilisation des services associés à l’ordonnance électronique a été multipliée par huit depuis 2016. Chez les pharmaciens qui n’utilisent actuellement pas ces services, 91 % ont affirmé souhaiter que leur pharmacie soit en mesure d’envoyer ou de recevoir des ordonnances par voie électronique d’ici cinq ans. Les plus grands atouts de l'ordonnance électronique, au dire des premiers pharmaciens à l'adopter, c’est qu’il est facile d’en confirmer l’authenticité et que la réduction des erreurs de transcription qui en résulte améliore la sécurité des patients. Vous pouvez consulter un résumé de ces conclusions ici. Pour accéder à des graphiques détaillés, à des visualisations particulières ou à des tableaux de données, rendez-vous sur notre site Web Regards d'Inforoute.


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À propos de l'auteur
Bobby Gheorghiu

Bobby Gheorghiu

Bobby Gheorghiu travaille avec divers partenaires des universités et des secteurs public et privé en vue d’établir et de suivre des cibles de rendement pour des initiatives telles que PrescripTIonMD, le service d’ordonnances électroniques du Canada, afin de favoriser l’adoption généralisée des technologies et de démontrer les avantages concrets des investissements en santé numérique. Il est titulaire d’une maîtrise en politique, gestion et évaluation de la santé de l’Université de Toronto.